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Cette revendication attire notre attention et suscite mon inquiétude, de même que celle de mes collègues de la CDIP. En effet, la hausse des coûts générés par le domaine de la formation ces prochaines années ne sera pas modérée, mais forte. Il suffit de considérer la progression du nombre de personnes suivant une formation professionnelle ou étudiant dans une haute école et la hausse considérable des coûts qui va en résulter pour confirmer nos craintes. La croissance de 2 % en termes nominaux que propose la Confédération est sans commune mesure avec la progression en termes réels. Le taux proposé n’est d’ailleurs même pas synonyme de croissance, mais bien de recul. Ce calcul s’appuie sur l’année 2024, pour laquelle les dépenses sont diminuées de 2 %. La même observation vaut pour le renchérissement, que le Conseil fédéral n’entend pas non plus compenser, reportant sur les cantons l’intégralité du risque lié à cet aspect.

Situation déséquilibrée dans la formation professionnelle et réduction des prestations des hautes écoles
La participation de la Confédération au financement de la formation professionnelle présente elle aussi un déséquilibre. Cette dernière est amplement réglementée par la Confédération, mais est financée à raison de 75 % par les cantons. Nous, les cantons, devons donc assumer près de trois quarts des coûts, sans guère avoir voix au chapitre. Et puisque nous arrivons au stade des requêtes, nous ne saurions passer sous silence le cas des hautes écoles. Maintenir un haut niveau de qualité suppose une sécurité en matière de planification, ce qui n’est manifestement possible qu’à travers des dépenses liées, c’est-à-dire un financement de base sûr. Les fonds nécessaires doivent être alloués de manière fiable, sans être soumis à des fluctuations d’ordre budgétaire. Or les montants proposés dans le message FRI ont l’effet contraire, car ils entraînent une réduction des prestations délivrées par les hautes écoles.